Danny Wildemeersch

Danny Wildemeersch é professor emérito de pedagogia social e cultural da KULeuven (Belgique) e antigo professor de pedagogia social e andragogia da Universidade de Radboud (Pays-Bas). É membro do Laboratoire Education et Société (KULeuven). As suas investigações incidem na educação de adultos, ligadas ás questões da interculturalidade, da cidadania, do ambiente, da participação, e da cooperação para o desenvolvimento. Coordenou projetos de investigaçãos nacionais e internacionais financiados pela União Europeia, o Governo Belga, a Fundação para a Investigação Belga, o Governo Flamengo e o Conselho Interuniversitário Flamengo. Publicou numéros artigos científicos em livros e revistas. É co-redator chefe do European Journal for Research on the Education and Learning of Adults (RELA) e membro da comissão de redação das revistas ‘Adult Education Quarterly’, ‘International Journal of Lifelong Education’ e ‘Studies in Continuing Education’.

Francês

Danny Wildemeersch est professeur émérite de pédagogie sociale et culturelle à la KULeuven (Belgique) et ancien professeur de pédagogie sociale et d’andragogie à l’université Radboud (Pays-Bas). Il est membre du Laboratoire Education et Société (KULeuven). Ses recherches portent sur l’éducation (des adultes) liée aux questions d’interculturalité, de citoyenneté, d’environnement, de participation, de coopération au développement. Il a coordonné des projets de recherche nationaux et internationaux pour l’Union Européenne, le Gouvernement Belge, la Fondation pour la Recherche Belge, le Gouvernement Flamand et le Conseil Interuniversitaire Flamand. Il a publié de nombreux articles scientifiques dans des livres et des revues. Il est co-rédacteur en chef de la Revue Européenne pour la Recherche sur l’Education et l’Apprentissage des Adultes (RELA) et membre du comité de rédaction de ‘Adult Education Quarterly’, ‘International Journal of Lifelong Education’ et ‘Studies in Continuing Education’.

 

Conferência de Abertura
25 de janeiro 14h30-15h30

Nós somos do mundo. Para uma Pedagogia da Terra
Nous sommes du monde. Vers une pédagogie de la Terre
Le philosophe des sciences, anthropologue et sociologue Bruno Latour nous l’a rappelé récemment : nous, humains, ne vivons pas avec le monde ; nous sommes du monde. Les humains et les non-humains sont connectés à bien des égards. Les gens, les animaux, les plantes, les minéraux, les virus, les océans, etc., dépendent les uns des autres, ont besoin les uns des autres, mais aussi se combattent pour vivre, se développer, continuer, grandir. Latour est l’un des nombreux scientifiques à attirer notre attention sur cette interdépendance. Il pointe également la fragilité de la Terre (avec une majuscule) et la réalité que nous sommes entrés dans une nouvelle ère : le nouveau régime climatique. À cette époque, nous, les humains, avons besoin de nous reconnecter radicalement avec la Terre. Non plus en tant que “maîtres” qui peuvent transformer et épuiser la Terre à leur guise, mais en tant que “restaurateurs” (ravaudeurs) de la “zone critique” qu’est la Terre. C’est une tâche énorme. Il faut tout réinventer beaucoup.
La réinvention est aussi un défi pour la pédagogie. La pratique et la théorie de la pédagogie sont inévitablement le reflet de la manière dominante dont la société occidentale en particulier s’est rapportée pendant des siècles à la terre, comme une réalité objectivable aperçue, connue et contrôlée par le sujet humain. L’enseignement classique apprend aux élèves et aux étudiants à perpétuer cette attitude d’objectivation du monde. D’où l’importance de la connaissance du monde plutôt que de l’engagement avec le monde. La nouvelle relation que nous devons établir avec la Terre exige aussi une nouvelle pédagogie. Une pédagogie de l’engagement avec la Terre en reconnaissant la connectivité d’une multitude d’acteurs humains et non humains qui rendent possible la vie.
Aujourd’hui, des éducateurs et éducatrices engagés prennent cette tâche au sérieux de diverses manières, en étudiant comment la théorie et la pratique de l’éducation et de la formation peuvent façonner ce lien. Ces tentatives portent des noms différents et s’inscrivent dans diverses traditions : place- and community based education, apprentissage expérientiel, pédagogie du lieu, alphabétisation géospatiale, apprentissage situé, etc.  Ce faisant, ils/elles suivent les idées des grands réformateurs de la pédagogie comme John Dewey, Célestin Freinet, Paulo Freire. Toutes ces pratiques ont un dénominateur commun: l’ambition de moins limiter la pratique pédagogique à la transmission de connaissances en classe et de créer plus d’espace pour acquérir des connaissances expérientielles sur le terrain afin de réaliser une relation beaucoup plus étroite entre faire et penser, entre action et réflexion , entre le corps et l’esprit, où les connaissances et compétences acquises sont vécues dans leur contexte, plutôt que dans les composants séparés et disjoints de l’enseignement traditionnel. Beaucoup de ces pratiques prennent aujourd’hui les enjeux du changement climatique et les besoins de durabilité comme point de départ de l’exploration active de territoires concrets.
La contribution ‘Vers une pédagogie de la Terre’  va se concentrer sur les théories et les méthodologies qui se sont développées au cours des dernières décennies, sous le titre «une pédagogie critique du lieu». Les sujets abordés seront entre autres : les fondateurs de cette approche, les discussions sur la façon de s’engager pour la Terre dans l’éducation, le cycle de l’expérience, observation et abstraction, les théories d’apprentissage et l’utilisation des nouvelles technologies dans l’exploration de l’environnement. Des cas concrets et innovants qui illustrent ces évolutions seront présentés et discutés.

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